TYPES D’ÉTUDES : EPIDEMIOLOGIE - L2

Qu’est-ce que l’épidémiologie ?
Quelle est l’utilité des études épidémiologiques ?
Comment les études épidémiologiques sont-elles menées ?
Quels sont les différents types de plans d’étude épidémiologique ?
Quelles sont les limites des études épidémiologiques ?
Comment les résultats des études épidémiologiques sont-ils interprétés ?

 

Qu’est-ce que l’épidémiologie ?

L’épidémiologie est l’étude de la répartition des maladies dans les populations et des facteurs qui influencent cette répartition. En d’autres termes, l’épidémiologie étudie à quelle fréquence les maladies touchent différents groupes de personnes et pourquoi.

L’épidémiologie a joué un rôle vital dans l’identification et la quantification des risques sanitaires liés à la cigarette et à l’exposition à des substances telles que l’amiante.

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Quelle est l’utilité des études épidémiologiques ?

Grâce à l’épidémiologie, nous avons pu acquérir un grand nombre d’informations sur l’incidence des maladies et leurs causes. Ces études sont importantes pour l’évaluation des risques sanitaires car elles étudient directement les individus. Il faut cependant les interpréter avec prudence.

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Comment les études épidémiologiques sont-elles menées ?

Les études commencent avec la question ou l’hypothèse à laquelle il faut répondre. Par exemple, les personnes qui boivent de l’alcool ont-elles plus de chances d’avoir une maladie cardiaque ? On sélectionne ensuite les populations d’étude appropriées et l’exposition au facteur de risque supposé est évaluée. Il existe un certain nombre de plans d’études en épidémiologie, chacun avec ses forces et ses faiblesses.


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Quels sont les différents types de plans d’étude épidémiologique ?

Voici quelques-uns des types les plus fréquents :

Les études de cohorte

Ces études suivent un groupe de personnes en bonne santé à différents niveaux d’exposition et évaluent les effets sur leur santé au cours du temps. Dans ces études, l’exposition a lieu avant l’apparition de la maladie, condition nécessaire pour établir une éventuelle causalité. Bien que coûteuses et longues, ces études sont moins sujettes aux biais car elles formulent moins d’hypothèses sur les sujets étudiés. Les études de cohorte sont utiles surtout pour les maladies relativement courantes.

Les études cas-témoins

Ces études comparent l’exposition antérieure aux facteurs de risque supposés des individus atteints d’une affection particulière (cas) et celle de personnes saines (témoins) afin de vérifier si les personnes atteintes de la maladie ont connu une exposition supérieure (ou inférieure). Ces études sont plus sujettes aux biais mais sont moins coûteuses et plus simples à réaliser. Ces études ont l’avantage supplémentaire de permettre des recherches sur des maladies rares sans avoir à suivre des populations très importantes.

Les études écologiques

Ces études décrivent des répartitions ou des tendances au niveau géographique et peuvent être utilisées pour explorer les associations éventuelles entre les expositions de la population et la maladie. Cependant, les études écologiques sont celles qui donnent le moins d’informations, car elles ne permettent pas d’estimer de manière fiable les expositions individuelles.


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Quelles sont les limites des études épidémiologiques ?

Les résultats des études épidémiologiques, qu’ils montrent une association ou non, sont souvent influencés par les limites du type d’étude ou d’analyse. Les résultats peuvent être influencés par des erreurs ou des biais non identifiés dans les données, par d’autres facteurs associés, ou par la variabilité du risque[V1] . Dans les études cas-témoins, un biais dans l’évaluation de l’exposition peut résulter de la capacité d’un sujet à se souvenir de ses expositions passées et à les rapporter (biais de mémorisation). Par exemple, une étude cas-témoins sur l’utilisation des téléphones mobiles sera limitée par la capacité du sujet à se rappeler de son utilisation antérieure.

Les facteurs confondants constituent un autre problème important. C’est le cas lorsqu’une exposition qui représente un facteur de risque pour la maladie est associée à l’exposition à laquelle l’étude s’intéresse.

Par exemple, si une étude examine l’association entre l’alcool et les maladies cardiaques, la cigarette est un facteur confondant car le fait de fumer est connu pour entraîner ces maladies.

Plus le nombre de critères respectés est important, plus il est probable que l’agent soit la cause de la maladie étudiée. Par exemple, on peut observer une association systématique dans plusieurs études épidémiologiques, mais si elle n’est pas appuyée par des résultats d’études en laboratoire, autrement dit par une plausibilité biologique, on peut alors se trouver dans l’impossibilité de conclure que l’agent a provoqué la maladie.


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Comment les résultats des études épidémiologiques sont-ils interprétés ?

Les résultats des études épidémiologiques sont donnés en termes de risque relatif pour les études de cohorte ou en  « odd ratios » pour les études cas-témoins. Il s’agit de statistiques qui donnent aux chercheurs des informations sur la force d’une association détectée entre la maladie et l’exposition au facteur de risque supposé.

Voici les cinq principaux critères pour établir une association probable :

1. force de l’association – la relation doit être claire
2. régularité – se répète au sein d’autres populations d’étude
3. temporalité – l’exposition doit survenir avant la maladie
4. plausibilité – cela doit avoir un sens d’un point de vue biologique
5. gradient biologique – relation dose/effet, plus d’exposition signifie plus de cas

Tous ces critères doivent être respectés avant de pouvoir affirmer qu’un agent provoque la maladie. Par exemple, on peut observer une association systématique dans plusieurs études épidémiologiques, mais si elle n’est pas appuyée par des résultats d’études en laboratoire, autrement dit par une plausibilité biologique, on peut alors se trouver dans l’impossibilité de conclure que l’agent a provoqué la maladie.

 
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Additional resources...

 

 


 [V1]« chance variation » : je ne suis pas sûre de mon interprétation.

 

TYPES D’ÉTUDES : EPIDEMIOLOGIE - L2

Qu’est-ce que l’épidémiologie ?
Quelle est l’utilité des études épidémiologiques ?
Comment les études épidémiologiques sont-elles menées ?
Quels sont les différents types de plans d’étude épidémiologique ?
Quelles sont les limites des études épidémiologiques ?
Comment les résultats des études épidémiologiques sont-ils interprétés ?

 

Qu’est-ce que l’épidémiologie ?

L’épidémiologie est l’étude de la répartition des maladies dans les populations et des facteurs qui influencent cette répartition. En d’autres termes, l’épidémiologie étudie à quelle fréquence les maladies touchent différents groupes de personnes et pourquoi.

L’épidémiologie a joué un rôle vital dans l’identification et la quantification des risques sanitaires liés à la cigarette et à l’exposition à des substances telles que l’amiante.

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Quelle est l’utilité des études épidémiologiques ?

Grâce à l’épidémiologie, nous avons pu acquérir un grand nombre d’informations sur l’incidence des maladies et leurs causes. Ces études sont importantes pour l’évaluation des risques sanitaires car elles étudient directement les individus. Il faut cependant les interpréter avec prudence.

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Comment les études épidémiologiques sont-elles menées ?

Les études commencent avec la question ou l’hypothèse à laquelle il faut répondre. Par exemple, les personnes qui boivent de l’alcool ont-elles plus de chances d’avoir une maladie cardiaque ? On sélectionne ensuite les populations d’étude appropriées et l’exposition au facteur de risque supposé est évaluée. Il existe un certain nombre de plans d’études en épidémiologie, chacun avec ses forces et ses faiblesses.


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Quels sont les différents types de plans d’étude épidémiologique ?

Voici quelques-uns des types les plus fréquents :

Les études de cohorte

Ces études suivent un groupe de personnes en bonne santé à différents niveaux d’exposition et évaluent les effets sur leur santé au cours du temps. Dans ces études, l’exposition a lieu avant l’apparition de la maladie, condition nécessaire pour établir une éventuelle causalité. Bien que coûteuses et longues, ces études sont moins sujettes aux biais car elles formulent moins d’hypothèses sur les sujets étudiés. Les études de cohorte sont utiles surtout pour les maladies relativement courantes.

Les études cas-témoins

Ces études comparent l’exposition antérieure aux facteurs de risque supposés des individus atteints d’une affection particulière (cas) et celle de personnes saines (témoins) afin de vérifier si les personnes atteintes de la maladie ont connu une exposition supérieure (ou inférieure). Ces études sont plus sujettes aux biais mais sont moins coûteuses et plus simples à réaliser. Ces études ont l’avantage supplémentaire de permettre des recherches sur des maladies rares sans avoir à suivre des populations très importantes.

Les études écologiques

Ces études décrivent des répartitions ou des tendances au niveau géographique et peuvent être utilisées pour explorer les associations éventuelles entre les expositions de la population et la maladie. Cependant, les études écologiques sont celles qui donnent le moins d’informations, car elles ne permettent pas d’estimer de manière fiable les expositions individuelles.


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Quelles sont les limites des études épidémiologiques ?

Les résultats des études épidémiologiques, qu’ils montrent une association ou non, sont souvent influencés par les limites du type d’étude ou d’analyse. Les résultats peuvent être influencés par des erreurs ou des biais non identifiés dans les données, par d’autres facteurs associés, ou par la variabilité du risque[V1] . Dans les études cas-témoins, un biais dans l’évaluation de l’exposition peut résulter de la capacité d’un sujet à se souvenir de ses expositions passées et à les rapporter (biais de mémorisation). Par exemple, une étude cas-témoins sur l’utilisation des téléphones mobiles sera limitée par la capacité du sujet à se rappeler de son utilisation antérieure.

Les facteurs confondants constituent un autre problème important. C’est le cas lorsqu’une exposition qui représente un facteur de risque pour la maladie est associée à l’exposition à laquelle l’étude s’intéresse.

Par exemple, si une étude examine l’association entre l’alcool et les maladies cardiaques, la cigarette est un facteur confondant car le fait de fumer est connu pour entraîner ces maladies.

Plus le nombre de critères respectés est important, plus il est probable que l’agent soit la cause de la maladie étudiée. Par exemple, on peut observer une association systématique dans plusieurs études épidémiologiques, mais si elle n’est pas appuyée par des résultats d’études en laboratoire, autrement dit par une plausibilité biologique, on peut alors se trouver dans l’impossibilité de conclure que l’agent a provoqué la maladie.


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Comment les résultats des études épidémiologiques sont-ils interprétés ?

Les résultats des études épidémiologiques sont donnés en termes de risque relatif pour les études de cohorte ou en  « odd ratios » pour les études cas-témoins. Il s’agit de statistiques qui donnent aux chercheurs des informations sur la force d’une association détectée entre la maladie et l’exposition au facteur de risque supposé.

Voici les cinq principaux critères pour établir une association probable :

1. force de l’association – la relation doit être claire
2. régularité – se répète au sein d’autres populations d’étude
3. temporalité – l’exposition doit survenir avant la maladie
4. plausibilité – cela doit avoir un sens d’un point de vue biologique
5. gradient biologique – relation dose/effet, plus d’exposition signifie plus de cas

Tous ces critères doivent être respectés avant de pouvoir affirmer qu’un agent provoque la maladie. Par exemple, on peut observer une association systématique dans plusieurs études épidémiologiques, mais si elle n’est pas appuyée par des résultats d’études en laboratoire, autrement dit par une plausibilité biologique, on peut alors se trouver dans l’impossibilité de conclure que l’agent a provoqué la maladie.

 
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 [V1]« chance variation » : je ne suis pas sûre de mon interprétation.

 

TYPES D’ÉTUDES : EPIDEMIOLOGIE - L3

Informations complémentaires sur l’épidémiologie

Ressources des autorités sanitaires et ressources pédagogiques

 

 

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